Cela fait plus d'un an que Pandore s'est faite aspirer dans les méandres galaxiesques, bien décidée à y rester et à ne plus venir trainer ses guêtres sur ce blog, remugle obscure de trop de ruminations. Le blog est donc restée lettres mortes, parfois ravivées d'un pic de popularité en décembre (Ecris à tes rapporteurs), en mars (Colle du Timbre sur tes enveloppes) ou en juin (Porte une chemise à l'audition) et je regardais d'un air distrait les commentaires postés à l'occasion.
Mais Pandore a toujours eu un faible pour les trolls, voir ce doux calin de 2009, tout à fait dans l'esprit de Noël qui fait que cette année encore, vous allez accueillir à votre table un pauvre hère transi entre Tante Aline en Dior et Oncle Adrien en Célio. Donc Pandore a eu le bonheur de trouver ce matin un petit cadeau de troll et ne peut s'empêcher de vous le livrer entre le café et le journal, une exclusivité bien plus exclusive que la mort d'un maillon coréen :
Signé d'un attendu "Anonyme".
Le troll est toujours anonyme et ça rend toujours la chose encore plus poignante. Une étude attentive nous permet de retrouver toutes les caractéristiques du troll: un soupçon d'intelligence, un zeste d'humour, une poignée de cristaux corrosifs et toujours cet immense besoin d'amour et de reconnaissance, ce petit cri aussi attendrissant que le couinement primal du chaton mouillé tout juste tombé du ventre chaud et aimant où il se blottissait contre ses frères et sœurs.
Emue, j'ai cessé l'atelier de Noël : forcément puisque je suis maintenant fonctionnaire, je reste à la maison en faisant des fournées de cookies et de bonhommes pain d'épices. Et je me suis dit que j'allais faire un petit creux bien au chaud pour mon Troll de Noël et lui aménager une boite à chiffons à côté de la cheminée où il aurait sa petite chaussette suspendue avec son nom à lui dessus.
Faut pas souffler sur les cendres tièdes, petit Troll, pas réveiller les morts, pas ouvrir les boites de Pandore, laisser Blanche-Neige dans son aquarium. Si tu as vu ce chef d'oeuvre qu'est le retour de la Momie (ne pas se fier au titre anglais qui m'a laissée longtemps croire que c'était une histoire de mère qui revenait au foyer), tu sauras qu'on n'ouvre pas les sarcophages sans libérer les âmes malfaisantes.
[passagère envie, brusquement assumée, de chanter Joe Dassin :
C'est beau comme un commentaire de troll!]
Mais Pandore a toujours eu un faible pour les trolls, voir ce doux calin de 2009, tout à fait dans l'esprit de Noël qui fait que cette année encore, vous allez accueillir à votre table un pauvre hère transi entre Tante Aline en Dior et Oncle Adrien en Célio. Donc Pandore a eu le bonheur de trouver ce matin un petit cadeau de troll et ne peut s'empêcher de vous le livrer entre le café et le journal, une exclusivité bien plus exclusive que la mort d'un maillon coréen :
La boite de Pandore est désormais fermée, vous pouvez circuler. Inspiré du mythe de pandore, ce blog était subventionné pour une durée de 3 ans par le ministère de la recherche pour inciter les vocations. Nous vous prions de bien vouloir croire le récit de l'auteur afin de vous inscrire dans une filière de recherche (profils bénévoles,obéissants et ayant le sens de la communication bienvenus. Droits d'exploitations et copyrights protégés. |
Signé d'un attendu "Anonyme".
Le troll est toujours anonyme et ça rend toujours la chose encore plus poignante. Une étude attentive nous permet de retrouver toutes les caractéristiques du troll: un soupçon d'intelligence, un zeste d'humour, une poignée de cristaux corrosifs et toujours cet immense besoin d'amour et de reconnaissance, ce petit cri aussi attendrissant que le couinement primal du chaton mouillé tout juste tombé du ventre chaud et aimant où il se blottissait contre ses frères et sœurs.
Emue, j'ai cessé l'atelier de Noël : forcément puisque je suis maintenant fonctionnaire, je reste à la maison en faisant des fournées de cookies et de bonhommes pain d'épices. Et je me suis dit que j'allais faire un petit creux bien au chaud pour mon Troll de Noël et lui aménager une boite à chiffons à côté de la cheminée où il aurait sa petite chaussette suspendue avec son nom à lui dessus.
**Lettre à mon troll de Noël**
Mon tout petit, mon mal-aimé, ton cri d'appel a vrillé mon cœur. Où donc étais-tu le 19 décembre à 14h54 pour perdre ainsi ta sagesse en t'égarant sur mon blog triste au lieu d'être comme tes compatriotes dans un centre commercial à remplir gaillardement un grand caddie de denrées festives? Sans doute dans un labo, en train de relire un dossier à envoyer le 23 à une dame et un monsieur que tu auras googelisés. Sans doute tu es revenu de la cantine, bûche qui laisse un film de gras sur le palais et fausse venaison avec sauce aux fausses airelles colorant E120 pour donner au travailleur l'illusion de la magie des fêtes. Vous êtes tous revenus de la cantine, les autres ont rejoint leur ordinateur et toi, petit Troll, tu n'arrives pas à t'y remettre alors tu traines sur des blogs ta maigre carcasse de troll orphelin. Peut-être es-tu aux Etats-Unis, petit troll, ça arrive souvent quand on est aspirant : nos merlins grands chanteurs nous disent que le MIT nous marque mieux la fesse que n'importe quel logo pour être acheté sur la grande braderie des aspirants.
Et tu doutes de moi, et si je n'existais pas, petite boite à musique de la Santa Klausette de la Recherche.
[passagère envie, vite refoulée, de chanter Joe Dassin]
En fait j'existe bien petit Troll et dans la grande hotte de la Galaxie, j'ai trouvé des bonbons au poivre aussi bien que des fouets en plumes. Après 3 semestres d'évangélisation des petits étudiants, je te confirme que l'autre côté du miroir est bien réel. Les champignons y ont fait de drôles de dégâts mais on y vit bien si on a le virus.
Faut aimer l'aventure, les bouts de chandelle, Ubu Roi, les petits matins blêmes, les comptes en banque vides, Kafka
Et toi qui me fais lever d'entre les morts en me demandant si j'existe!
[passagère envie, vite refoulée, de chanter Joe Dassin]
Mon tout petit, mon mal-aimé, ton cri d'appel a vrillé mon cœur. Où donc étais-tu le 19 décembre à 14h54 pour perdre ainsi ta sagesse en t'égarant sur mon blog triste au lieu d'être comme tes compatriotes dans un centre commercial à remplir gaillardement un grand caddie de denrées festives? Sans doute dans un labo, en train de relire un dossier à envoyer le 23 à une dame et un monsieur que tu auras googelisés. Sans doute tu es revenu de la cantine, bûche qui laisse un film de gras sur le palais et fausse venaison avec sauce aux fausses airelles colorant E120 pour donner au travailleur l'illusion de la magie des fêtes. Vous êtes tous revenus de la cantine, les autres ont rejoint leur ordinateur et toi, petit Troll, tu n'arrives pas à t'y remettre alors tu traines sur des blogs ta maigre carcasse de troll orphelin. Peut-être es-tu aux Etats-Unis, petit troll, ça arrive souvent quand on est aspirant : nos merlins grands chanteurs nous disent que le MIT nous marque mieux la fesse que n'importe quel logo pour être acheté sur la grande braderie des aspirants.
Et tu doutes de moi, et si je n'existais pas, petite boite à musique de la Santa Klausette de la Recherche.
[passagère envie, vite refoulée, de chanter Joe Dassin]
En fait j'existe bien petit Troll et dans la grande hotte de la Galaxie, j'ai trouvé des bonbons au poivre aussi bien que des fouets en plumes. Après 3 semestres d'évangélisation des petits étudiants, je te confirme que l'autre côté du miroir est bien réel. Les champignons y ont fait de drôles de dégâts mais on y vit bien si on a le virus.
Faut aimer l'aventure, les bouts de chandelle, Ubu Roi, les petits matins blêmes, les comptes en banque vides, Kafka
Et toi qui me fais lever d'entre les morts en me demandant si j'existe!
[passagère envie, vite refoulée, de chanter Joe Dassin]
Faut pas souffler sur les cendres tièdes, petit Troll, pas réveiller les morts, pas ouvrir les boites de Pandore, laisser Blanche-Neige dans son aquarium. Si tu as vu ce chef d'oeuvre qu'est le retour de la Momie (ne pas se fier au titre anglais qui m'a laissée longtemps croire que c'était une histoire de mère qui revenait au foyer), tu sauras qu'on n'ouvre pas les sarcophages sans libérer les âmes malfaisantes.
[passagère envie, brusquement assumée, de chanter Joe Dassin :
"Et si tu n'existais pas,
J'essaierais d'inventer l'amour,
Comme un peintre qui voit sous ses doigts
Naître les couleurs du jour.
Et qui n'en revient pas."
J'essaierais d'inventer l'amour,
Comme un peintre qui voit sous ses doigts
Naître les couleurs du jour.
Et qui n'en revient pas."
C'est beau comme un commentaire de troll!]
Heureusement que dans la vie, il y a Joe Dassin et les Trolls quand même! Tiens je crois qu'en 2012 je reviens!