lundi 16 juin 2008

Antares et Cupidon, fable cruelle du MCF

Selon la procédure présentée avec autant de pédagogie que la situation le permet dans l'épisode 7, demain à 10h, je rentrerai mon tiercé dans Antares : Luckyland, Gloomyland et Happyland. Dans l'ordre. Pas de numéro complémentaire, pas de grille flash.

On savait grâce au Capitaine qu'Antares, la créature servile et félonne de St Pécresse, était un bachi-bouzouk des Carpates, une vieille perruche bavarde, un sauvage d'aérolithe, un Vercingétorix de carnaval et un zouave interplanétaire.

J'accuse à mon tour, j'ose crier dans les fils de la toile comme dans le pot de yaourt relié à un fil qui serait lui-même relié à un autre pot de yaourt collé à l'oreille du monde entier des quelques lecteurs égarés de ce blog : Antares est un peine-à-jouir, un glaçon dans le caleçon, une tante rabat-joie, un cousin aigri, un cheveu dans une glace aux marrons glacés. Comme il parait que je suis scientifique, voici deux preuves intangibles pour étayer ces accusations!
  1. J'accuse Antares de me priver de plaisir, ce grand moteur de l'existence : malgré ce que cet inimitable féministe de Coubertin laissait entendre, l'important n'est pas de participer mais de frémir. Quand je joue, j'aime avoir peur, goûter le suspens, l'incertitude, le goût qui me tourmente, le goût qu'est le plus fort. Or, dans mon cas, aucun suspens : Gloomy n'a pas été classé ailleurs, Lucky veut son poste et Happy bien que classé ailleurs n'aura sans doute pas d'autres choix. Donc, à moins que Gloomy ait le cerveau un peu mou suite à l'absorption prématurée de champomy bon marché et oublie de jouer à Antares, il n'y aura pas de changement dans mes classements. Donc jouer à Antares revient à renvoyer un bulletin au grand jeu Concours de la Redoute qui vous promet que vous avez gagné 150 000 euros si vous arrivez à coller avec votre salive chargée la vignette pré-encollée au goût de poisson en haut du bulletin de commande et à le renvoyer dans l'enveloppe jointe sous quinze jours.
  2. J'accuse Antares d'essayer subrepticement de briser la douce harmonie de ma tendre vie amoureuse : Epiméthée a récemment reçu un mail de Toto pour lui demander s'il prenait son poste (parce que Toto est classé derrière lui et qu'il aimerait bien savoir s'il envoie sa demande de résiliation de bail à son propriétaire). Ce que Toto ne sait pas, c'est qu'en le googelisant, j'ai découvert que si Toto prend le poste d'Epiméthée, il libère le poste que convoite Happy. Or Happy est celui qui est classé devant moi dans la ville blanche. Donc si vous avez suivi le raisonnement, vous concluerez avec moi que si j'élimine discrètement Epiméthée cet été en versant de l'antésite dans ses chocapic, je suis MCF mais... célibataire. Damned, cruel dilemne, prochain sujet de dissertation pour mes ouailles estudiantines, faut-il mieux être MCF non accompagné ou éternelle précaire de la vie amoureuse? Ou encore, comme le sujet 3 du bac de philo de ce matin le suggérait, l'ambition professionnelle mérite-t-elle de sacrifier sa vie sentimentale?
(Pour plagier Louis Pergaud qui mourut avant de découvrir les joies de l'hypertexte, je rappelle que les réclames littéraires pour des boissons euphorisantes présentes dans ce blog ne sont pas sponsorisées mais que, bien entendu, je ne refuserai pas l'envoi gracieux de quelques caisses d'échantillons à mon domicile. Il faut bien que je m'entraine à écrire plus pour gagner quelque chose...)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Chère Pandore,
Je redoute la fin de ton blog (à moins que tu ne le maintiennes jusqu'à la prochaine campagne, avec des épisodes additionnels sur "Comment je suis malgré tout partie en vacances", "Comment j'ai candidaté au CNRS", "Lucky m'a tuer", etc.) parce que j'y lisais avec détachement (parfois) et humour (toujours) le récit de mes propres affres d'aspirant MCF.
Bref, merci!
Et juste un grain de sel: être précaire mais amoureuse, c'est tout de même plus savoureux que devenir MCF dans une ville blanche sans personne avec qui partager les joies de la stabilité professionnelle...
Deuxième grain de sel: que dire des précaires qui sont en plus célibataires?!? ;-)

Pandore a dit…

Cher Anonyme, je doute que ce blog abrite jamais "Pandore à la plage", "Pandore chez Mamie", "Pandore pique-nique avec les marmottes". A priori, on fera une trève des confiseurs estivale mais qui sait : j'ai au programme une charmante conférence d'été qui promet d'être une inoubliable sauterie rassemblant mandarins et courtisans dans des lieux exotiques, pour peu que j'y croise un membre de KKK repentant, je reviendrai sans doute hanter mes kalai elpides.
En tout cas, merci pour les merci, les commentaires sont toujours rares sur les blogs, les déclarations tendres sont donc hautement appréciées ;)