C'en est presque fini de cette seconde campagne sans que je sache si c'est moi qui suis malchanceuse, si M.Mandarin s'est vengé de mes insolences en s'offrant un médium marabout en boubou dont il avait eu le prospectus à l'entrée bouchée d'une bouche de métro pour que je n'enfante que des foetus à deux têtes, ne puisse plus jamais réussir l'omelette norvégienne et l'aligot filant et sois toujours auditionnée sur des postes mités. Ou si Godechot a truqué ses chiffres, 50% de locaux qu'il disait et ça faisait peur. 100% de locaux qu'elle dit, Pandore, et ça vous hérisse les aisselles velues à vous faire lever les bras au ciel. Il y a quelque chose de pourri au Royaume de Pécresse. Comme il y a plein de choses pourries, celle-ci semble bien anodine, certes.
Je n'ai pas voulu penser, m'apitoyer, ni même réfléchir à ce que ça voulait dire, à ce que j'allais faire, à que faire puisque ça se refusait. Je n'ai pas voulu en parler. Avec personne, parce que les gens sont trop gentils "Tu t'est tellement battue, que c'est sûr, à un moment, ça va marcher", "Tu sais DJ, il a mis quatre ans, mais ça a marché", "C'est qu'il y a un poste mieux qui t'attend quelque part, persévère!", "Avec des classements aussi bons, tu es passée à si près à chaque fois"...
Parce que je ne peux leur dire qu'une araignée a bulles fait sa toile en mon coeur et que leurs mots gentils ont le même goût que les "votre enthousiasme pour l'enseignement et la recherche donne beaucoup d'espoir pour l'avenir." Un sirop doucereux violette-hareng saur qui donne la nausée donc je sors.
Alors je suis allée chez les hommes de mon panthéon, les bien plus sages, ceux qui savent qu'on finit tous sous la terre battue où l'on pleure la bouche pleine, ceux qui savent que l'espoir est le cache-misère morphinique de ceux qui n'ont pas, ceux qui savent qu'il faut rire de tout de peur d'être obligé d'en pleurer. Ceux que j'aime et qui me font du bien parce qu'ils regardent sans fard le monde pourri qui grouille et rampe, sans rien attendre d'autre que la fin qui finit mal.
Je reviens demain peut-être sans doute, on fera des blagues sur les KKK, on reparlera des Gloomy, je vous ferai un bétisier 2009, on fera le clown pour tenir son rôle dans le monde illusion où il faut rire de tout de peur d'être obligé d'en... Mais parce que c'est mon blog, je m'offre une dernière page de glace lasse pour 2009, hommage à ceux que j'aime et qui, ces derniers jours, étaient les seuls avec qui je pouvais EN parler, de mon araignée à bulles. Ca a un peu du ridicule d'un Skyblogs où on aurait copier-coller une citation trouvée en ligne, accolée à une image d'un loup blanc près d'une fille en pleurs qui regarde la lune, mais qu'y puis-je si, depuis jeudi, je n'aime regarder les choses qu'avec les yeux vides de Rudyard, Charles, Louis, Leo et Alfred ...
***********************************************************
Je songe et ne sens plus.
L'épreuve est terminée.
Cela dut m'arriver en des temps très anciens.
Quelqu'un m'a dévoré le coeur. Je me souviens.
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller,
Chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien.
Alors ne me regardez pas dedans
Qu'il fait beau cela vous suffit.
Je peux bien dire qu'il fait beau
Même s'il pleut sur mon visage
Croire au soleil quand tombe l'eau
Car je perds ma force et ma vie,
Et mon espoir et ma gaieté.
Je perds jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.
Quand j'ai connu la vérité, j'ai cru que c'était une amie;
Quand je l'ai comprise et sentie, J'en ai été dégoûtée.
Le seul lot que je retire de ces mois passés
Sera d'avoir trop de fois pleuré.
C'est trop long de vieillir au bout du compte,
Le sable en fuit entre mes doigts,
C'est comme une eau froide qui monte,
C'est comme une honte qui croît,
Un cuir à crier qu'on corroie.
C'est long d'être un humain une chose,
C'est long de renoncer à tout :
Je ne peux voir détruit le rêve de ma vie
Et sans dire un seul mot me mettre à rebâtir,
Je ne rencontrerai pas Triomphe après Défaite
Pour recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Je ne peux conserver mon courage et ma tête.
Morne esprit, autrefois amoureuse de la lutte,
L'Espoir, dont l'éperon attisait mon ardeur,
Ne veut plus m'enfourcher!
Je me couche sans pudeur,
Vieille jument dont le pied à chaque obstacle bute.
Résigne-toi, mon coeur; dors ton sommeil de brute.
Car je me sens blanchie comme cette jument fourbue,
Car je me sens glacée dans un lit de hasard,
Car je me sens toute seule peut-être même pas peinard,
Car je me sens flouée par les années perdues.
J'ignorais que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi,
Le jour décroît; la nuit augmente en moi!
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir; il descend; le voici...
Parce que je ne peux leur dire qu'une araignée a bulles fait sa toile en mon coeur et que leurs mots gentils ont le même goût que les "votre enthousiasme pour l'enseignement et la recherche donne beaucoup d'espoir pour l'avenir." Un sirop doucereux violette-hareng saur qui donne la nausée donc je sors.
Alors je suis allée chez les hommes de mon panthéon, les bien plus sages, ceux qui savent qu'on finit tous sous la terre battue où l'on pleure la bouche pleine, ceux qui savent que l'espoir est le cache-misère morphinique de ceux qui n'ont pas, ceux qui savent qu'il faut rire de tout de peur d'être obligé d'en pleurer. Ceux que j'aime et qui me font du bien parce qu'ils regardent sans fard le monde pourri qui grouille et rampe, sans rien attendre d'autre que la fin qui finit mal.
Je reviens demain peut-être sans doute, on fera des blagues sur les KKK, on reparlera des Gloomy, je vous ferai un bétisier 2009, on fera le clown pour tenir son rôle dans le monde illusion où il faut rire de tout de peur d'être obligé d'en... Mais parce que c'est mon blog, je m'offre une dernière page de glace lasse pour 2009, hommage à ceux que j'aime et qui, ces derniers jours, étaient les seuls avec qui je pouvais EN parler, de mon araignée à bulles. Ca a un peu du ridicule d'un Skyblogs où on aurait copier-coller une citation trouvée en ligne, accolée à une image d'un loup blanc près d'une fille en pleurs qui regarde la lune, mais qu'y puis-je si, depuis jeudi, je n'aime regarder les choses qu'avec les yeux vides de Rudyard, Charles, Louis, Leo et Alfred ...
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Je songe et ne sens plus.
L'épreuve est terminée.
Cela dut m'arriver en des temps très anciens.
Quelqu'un m'a dévoré le coeur. Je me souviens.
Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller,
Chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien.
Alors ne me regardez pas dedans
Qu'il fait beau cela vous suffit.
Je peux bien dire qu'il fait beau
Même s'il pleut sur mon visage
Croire au soleil quand tombe l'eau
Car je perds ma force et ma vie,
Et mon espoir et ma gaieté.
Je perds jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.
Quand j'ai connu la vérité, j'ai cru que c'était une amie;
Quand je l'ai comprise et sentie, J'en ai été dégoûtée.
Le seul lot que je retire de ces mois passés
Sera d'avoir trop de fois pleuré.
C'est trop long de vieillir au bout du compte,
Le sable en fuit entre mes doigts,
C'est comme une eau froide qui monte,
C'est comme une honte qui croît,
Un cuir à crier qu'on corroie.
C'est long d'être un humain une chose,
C'est long de renoncer à tout :
Je ne peux voir détruit le rêve de ma vie
Et sans dire un seul mot me mettre à rebâtir,
Je ne rencontrerai pas Triomphe après Défaite
Pour recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Je ne peux conserver mon courage et ma tête.
Morne esprit, autrefois amoureuse de la lutte,
L'Espoir, dont l'éperon attisait mon ardeur,
Ne veut plus m'enfourcher!
Je me couche sans pudeur,
Vieille jument dont le pied à chaque obstacle bute.
Résigne-toi, mon coeur; dors ton sommeil de brute.
Car je me sens blanchie comme cette jument fourbue,
Car je me sens glacée dans un lit de hasard,
Car je me sens toute seule peut-être même pas peinard,
Car je me sens flouée par les années perdues.
J'ignorais que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi,
Le jour décroît; la nuit augmente en moi!
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir; il descend; le voici...