Mercredi, c'est Galaxie

Le point météo de Galaxie de ce mercredi 24 février sera court:

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Ce qui est charmant dans la Galaxie, c'est que malgré son naturel prévisible, elle est toujours pleine de surprises dans la manière qu'elle a de vous recevoir : il y a toujours un message d'erreur différent! Comme si les petits lutins de dedans la machine étaient payés pour vous faire des lettres personnalisées pour vous faire croire que vous êtes quelqu'un de très spécial. Un peu comme quand la Redoute écrivait à mon papi. "Chère Madame Henri Pandore, nous vous écrivons tout spécialement parce que vous n'êtes pas une cliente comme les autres". Forcément, une cliente qui avait une toison grise aussi opulente sur la poitrine, la Redoute ne devait pas en avoir beaucoup. Des femmes velues de la lèvre supérieure oui, mais des clientes aux orteils aussi barbus qu'une vache écossaise, non. Alors ça créait un lien très spécial entre mon papi et le catalogue...

Galaxie et moi, c'est un peu pareil. On a une relation très spéciale. Depuis que j'ai visité ses intestins, je ne suis plus un aspirateur comme les autres. Puisque de toute façon, je ne peux accéder aux postes en ligne pour une seconde séance de "Qui je prostipute donc aujourd'hui?", autant aller chercher un café et vous faire partager cette émouvante aventure.

Un jour que j'étais au Ministère pour prostiputer, j'étais en avance (je suis toujours en avance, c'est pour ça que je ne pourrai jamais travailler au CNRS quand je serai grande. Demandez au troll, il vous dira que pour travailler au CNRS, il faut se lever à 16h pour aller à son rendez-vous de 14h30 pour finir le rapport de la semaine dernière!). Donc un jour que j'étais en avance pour une séance de prostiputage, je furetais dans les couloirs plein de quinquagénaires en costumes velours et piles de bouquins sous le bras. Comme je suis née sous le signe chinois de la fouine, mon sang badeaud n'a fait qu'un tour quand j'ai vu une porte entrouverte. Elle était petite comme dans les histoires d'Alice à Wonderland, il fallait escalader une grande marche... mais une fois dedans, j'ai découvert que je me trouvais DANS la Galaxie!

Ces gros tuyaux en fonte obsolète, cette poussière séculaire et ces briques ancestrales ne laissaient aucun doute, j'étais bien au coeur du système informatique le plus moderne du Ministère. Quelque part entre l'intestin grêle des giboulées de Mars et le gros colon de février. Il faisait chaud et le tube ronronnait doucement en avalant les espoirs de centaines de jeunes diplômés à qui on avait dit quand ils étaient petits que les filles naissaient dans les roses et qu'ils seraient l'élite de la nation. Avant de refermer la porte, j'ai pris un cliché ému pour faire partager à toi petit lecteur de cet inepte blog la fugace image de ce que tu maudis tous les jours....


Puis j'ai refermé la porte pour que l'enivrant oxygène du XXième siècle n'efface pas les vestiges de ce temple gazier.

Après ce grand frisson journalistique à côté duquel les tribulations du jeune reporter à houpette et à chienchien passent pour une dominicale promenade digestive chez les boparents de St Germain-en-Laye, je te propose de relire Tristes Tropiques en attendant que les tuyaux galactiques se débouchent...